Université, composantes et services
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ESBS, multilinguisme et biotechnologies

Georges Orfanoudakis travaille depuis 1990 à l’École supérieure de biotechnologie de Strasbourg (ESBS). Élu directeur en mai 2011, il revient sur l’actualité et les activités de sa composante qui regroupe 18 enseignants-chercheurs, 11 Biatss1 et 123 étudiants.

L’ESBS a fêté le mois dernier les 20 ans de la sortie de sa première promotion trinationale (cf. L’Actu n°65).

C’est la première fois que l’on célèbre un anniversaire de l’école. Ça tombe bien car elle a été fondée il y a trente ans et dix ans plus tard sortait la première promotion trinationale. Cette fête nous a permis de revoir les anciens élèves et d’en savoir plus sur leur vie professionnelle. Nous avons aussi pu écouter le fondateur de l’école, Pierre Chambon. Cela contribue à forger l’histoire de l’école et permet de voir les étapes que nous avons franchies pour arriver à ce qu’est l’ESBS aujourd’hui.

Que dire de plus concernant votre formation trinationale ?
L’idée du trinational, c’est le multilinguisme et l’échange transfrontalier. Nous accueillons aujourd’hui dix à quinze élèves sélectionnés par les Suisses de l’Université de Bâle et par les Allemands de celles de Fribourg et Karlsruhe. Les deux tiers d’effectif restant sont français : onze élèves issus d’une classe préparatoire et seize à dix-huit titulaires d’une L22, un BTS3 ou un DUT4, par dossier et entretien. Tous les étudiants suivent le même enseignement et débutent par un stage intensif en langue. Ils continuent avec des cours en français, anglais et allemand et terminent leur cursus par un stage de six à huit mois. Sans être recrutés pour leur langue, les élèves doivent avoir un bon niveau : TOEIC5 785 en anglais et B2 en allemand. Il en va de la crédibilité de l’école. En plus, c’est un point positif lors de leur recrutement.
Par convention, l’école ne peut pas dépasser quarante élèves. Souvent, les tutelles ont poussé l’ESBS à augmenter leur nombre. Mais la capacité d’accueil n’est pas extensible. Et, bien que la demande soit importante, nous devons être vigilants par rapport au marché de l’emploi. Il faut former les étudiants mais aussi qu’ils trouvent du travail.

Justement, que deviennent vos ingénieurs en sortant de l’ESBS ?
Plus de 80% des diplômés décrochent un poste en moins de six mois. 50% font un doctorat ou une thèse après l’ESBS et l’autre moitié trouve un travail tout de suite à la sortie de l’école. 38% sont ingénieurs, 30% sont chercheurs dans le privé avec une prédilection en santé et les 30% restant sont chefs de projet, spécialistes au niveau des biotechnologies, de la propriété intellectuelle/industrielle, créateurs d’entreprise, etc.
Généralement, après une carrière à l’étranger, les diplômés reviennent en France (35%) et 18% restent en Alsace. À noter aussi la féminisation des promotions à 60-70%.

Quelles sont les autres formations proposées par l’ESBS ?

Le master Bio synthétique a commencé cette année. Il est ouvert uniquement à des étudiants non français qui obtiennent donc en deux ans un master et non un titre d’ingénieur (sur trois ans). Le réseau de recherche Bâle-Fribourg-Karlsruhe et Strasbourg soutenu par le programme Interreg IV s’appuie sur cette formation qui porte sur l’évolution du génie génétique : comment reprogrammer une cellule, comment lui donner une nouvelle fonction.
En septembre 2013, commencera le master en Biotechnologies haut débit qui forme des spécialistes pour l’exploitation de toutes les données venant du haut débit comme le séquençage du génome. Ce master est porté par l’ESBS et la Faculté des sciences de la vie. C’est important de créer des synergies entre les écoles. D’ailleurs, un diplôme partagé d'ingénieur à l'interface entre chimie et biotechnologie va être mis en place avec l’ECPM6.

Ainsi, vous développez de plus en plus de partenariats ?

Défenseur d'un pôle Ingénierie technologie au sein de l'Université de Strasbourg, je souhaite réussir à constituer un cluster d'ingénierie au niveau des universités du Rhin supérieur.
Le collégium des sciences et technologies a aussi été déclencheur de partenariats. En regroupant les écoles d’ingénieurs et les IUT de notre université, il nous donne une force qui nous permet de réfléchir à l’optimisation de l’enseignement que nous dispensons mais aussi d’avoir une visibilité nationale et internationale. Avant sa création, nous connaissions les gens, il y avait des tentatives de partenariat, mais depuis nous avons progressé dans la réflexion. Maintenant, nous avons suffisamment de maturité pour reconnaître nos avantages.

Propos recueillis par Fanny Del

1 Acronyme officiel pour les personnels non enseignants de l'enseignement supérieur : bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé.
2 Licence deuxième année
3 Brevet de technicien supérieur
4 Diplôme universitaire de technologie
5 Test of English for International Communication : certifications standardisées permettant d'évaluer le niveau d'anglais à l'écrit et à l'oral des locuteurs non-anglophones.

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Comprendre la langue des autres et s’exprimer dans sa langue

Lundi 10 décembre 12h. Alors que beaucoup partent déjeuner, une petite vingtaine de personnels se prépare à participer à l’atelier d’intercompréhension entre langues germaniques organisé par Spiral, le centre des langues de l’Université de Strasbourg. Je suis l’un d’eux !

Au troisième étage du Pangloss, un petit salon, aménagé pour les tandems, sert de cadre à l’atelier. Des bredele attendent les participants pour coller au thème choisi pour cette séance, « Traditions et recettes de Noël ». Une fois les problèmes techniques réglés, l’atelier peut commencer.
Mais d’abord, l’intercompréhension késako ? Quelques-uns lancent une définition qu’Annie Petermann, directrice de Spiral, résume : « Il s’agit de miser sur la parenté entre les différentes langues, en l’occurrence ici germaniques, pour que ces langues ne paraissent plus aussi étrangères. » Car il y a bien plus de vrais amis parmi elles que de faux. L’anglais, le néerlandais, l’allemand et l’alsacien ont été retenus pour l'atelier. Ne maîtrisant qu’une seule langue – l’anglais – sur les quatre, je suis un peu perplexe mais Annie Petermann nous rassure : « vous avez déjà tous pratiqué l’intercompréhension ! » Alors c’est parti ! La règle : dégager le sens d’un article sur Noël. Comment ? En s’accrochant à ce que l’on connaît déjà, aux mots transparents. Et quand un mot est totalement inconnu, on le remplace par « machin » et on continue d’avancer !
Le premier texte est en anglais. The tradition of Christmas pudding1. Nous en écoutons la version audio lue par un natif. Un des participants, qui avoue « souffrir en anglais », se lance dans la compréhension du texte. Il n’emploie finalement pas beaucoup « machin » et sa performance est applaudie car il a compris le texte dans sa globalité.

Déchiffrer pour comprendre l’essentiel

Ça se corse ensuite avec le texte en néerlandais : Waar komt Sinterklass vandann ? De Nederlandse traditie. Aucun des participants n’est néerlandophone. À mon niveau, je peux déchiffrer quelques mots mais je ne comprends pas le texte. Un professeur d’anglais tente sa chance. Sa maîtrise de l’allemand lui permet d’en saisir l’essentiel. Pari réussi. Vient ensuite l’allemand : Drei Fragen über Weihnachten3. Personnellement, la langue de Goethe et moi, ça fait deux ! Une femme, ayant étudié l’allemand dans sa jeunesse, s’essaye à l’intercompréhension. Et ce n’est pas si mal pour quelqu’un qui pensait avoir tout perdu ! C’est enfin au tour de l’alsacien. Le texte s’intitule Lëbkueche. Je ne suis pas sereine, je ne comprends déjà pas le titre…et encore moins le reste du texte à part les mots proches du français comme « schokolà » et « orànge »5. Je me fais toute petite mais trop tard, c’est à mon tour de dire ce que je comprends. J’enchaîne quelques « machins » avant, tout de même, de parvenir, par des rapprochements avec l’anglais, à m’approcher du sens. Sauvée et contente ! Et je me rends compte qu’Annie Petermann a bien fait d’insister.
Un deuxième atelier sur Noël sera proposé aux personnels lundi 17 décembre de 12h à 14h, pour répondre aux nombreuses demandes. Et en 2013, d’autres ateliers d’intercompréhension seront organisés, entre langues romanes pour les uns, et entre langues germaniques pour les autres.

Floriane Andrey

1 La tradition du pudding de Noël
2 D’où vient le Père Noël ? La tradition néerlandaise
3 Trois questions sur Noël
4 Pain d’épice
5 Chocolat / orange

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De nouveaux locaux pour le Centre de formation de musicien intervenant

Quelque 90 personnes ont assisté, mercredi 5 décembre, à l’inauguration des nouveaux locaux du Centre de formation de musicien intervenant (CFMI) hébergé sur le site de Sélestat de l’Université de Strasbourg. L’aile Est de l’IUFM a été entièrement rénovée sur trois niveaux. « Nous étions trop à l’étroit dans les anciens locaux qui, en outre, n’assuraient pas une isolation acoustique suffisante pour le confort de tous », explique Sophie Marest, la nouvelle directrice du CFMI.
Les travaux, financés par le conseil général, le rectorat et le ministère de la Culture, sont terminés depuis janvier 2012. « Les nouveaux locaux sont très clairs, très harmonieux, très paisibles et bien équipés, tout ce qu’on aime », se félicite Sophie Marest. À l’occasion de l’inauguration, un parcours entre les différentes salles avait été prévu pour refléter toutes les facettes de la formation avec notamment des atmosphères musicales et des éclairages multiples.

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Parcours musical pour l'inauguration du CFMI

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ActUtv n°4

Découvrez le numéro 4 d'ActUtv. Au programme : une conférence sur les crises biologiques, des fins du monde, des renaissances avec le professeur Jean-Claude Gall, la culture lusophone,"Silence on chante", 180 degree Consulting, une expo design, la chronique de Paule et l'agenda.

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Une carte multimédia pour souhaiter la bonne année

Cette année, l'Université de Strasbourg met à disposition de la communauté universitaire une carte multimédia pour satisfaire à la tradition des vœux de bonne année.

La carte se déploie autour d'une idée forte : l'Université de Strasbourg s'est construite au fil du temps en enrichissant ses disciplines, en empilant ses savoirs. Une bonne posture qui doit se poursuivre en 2013...et au-delà.
Cette carte est mise à disposition pour les étudiants et pour les personnels de l'université via un simple lien. Vous devrez simplement saisir vos login et mot de passe de l'ENT (car la carte est réservée aux membres de la communauté universitaire). En quelques clics, vous pouvez la personnaliser en intégrant un message de votre cru. Elle peut être envoyée à plusieurs interlocuteurs en même temps.
Le Service communication assure le dépannage en cas de problème technique : webmestre@unistra.fr.
Merci encore à Georges Bischoff, professeur d'Histoire médiévale à l'Université de Strasbourg, pour son aide sur ce projet.

C.L.

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Belle réussite pour les candidats de la prépa ENA–INET de l’IEP de Strasbourg

La promotion 2011/2012 de l'Institut d'études politiques compte deux admis au concours de l’Ecole nationale d'administration (ENA) et deux admis également pour la promotion 2012-2013. Trois de ses candidats sont admissibles au concours d’Administrateur territorial (INET).
De très bons résultats aux concours A et A+ 2012 sont à noter également avec au total 14 admissions, en attendant d’autres résultats.

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Réunions institutionnelles : calendrier 2012-2013

12/201201/201302/201303/201304/2013
<strong>Conseil d'administration - CA</strong>
14h30 - Mardi
&nbsp;18&nbsp;8, 22 et 29&nbsp;/&nbsp;26&nbsp;30
<strong>Conseil des études et de la vie universitaire - Cévu</strong>
14h - Lundi
&nbsp;/&nbsp;/&nbsp;4&nbsp;11&nbsp;8
<strong>Conseil scientifique - CS</strong>
14h30 - Mercredi
&nbsp;/&nbsp;/&nbsp;6&nbsp;/&nbsp;/
<strong>Conférence des directeurs de composantes</strong>
14h30 - Mardi
&nbsp;/&nbsp;15&nbsp;/&nbsp;5&nbsp;2

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Liens vers les lettres électroniques utiles